Il peut également y avoir une inflammation des organes génitaux féminins externes, appelée vulvite, tandis que l'inflammation des deux est appelée vulvovaginite. L'inflammation du vagin est souvent accompagnée de démangeaisons, de sensations de brûlure, ainsi que d'une augmentation et d'une modification des pertes. Les causes de la vaginite sont variées, mais les plus courantes incluent des bactéries, des champignons, des parasites, des changements hormonaux et des influences chimiques. Nous allons examiner plus en détail les mycoses et les infections bactériennes.
Mycose vaginale
L'une des causes les plus fréquentes de vaginite, que plus de la moitié des femmes rencontrent au cours de leur vie, est l'infection causée par une croissance excessive de champignons (Candida albicans). Une petite quantité de champignons est naturellement présente dans le vagin et, en conditions normales, ils ne se multiplient pas et ne provoquent pas de problèmes. Plusieurs facteurs peuvent perturber la flore vaginale et favoriser la prolifération des champignons. Les femmes enceintes, celles souffrant de diabète, celles en ménopause, celles avec un système immunitaire affaibli et celles prenant des antibiotiques ou des contraceptifs hormonaux ou recevant un traitement de chimiothérapie sont plus susceptibles aux mycoses vaginales. L'utilisation de savons agressifs, l'exposition à l'humidité, les tampons et certaines serviettes hygiéniques jetables peuvent également perturber la flore vaginale naturelle.
Les symptômes les plus fréquents d'une mycose sont une irritation du vagin et des organes génitaux externes, un vagin rouge et enflé, des pertes blanches, jaunes ou verdâtres rappelant le lait caillé. Des démangeaisons et une sensation de brûlure, qui s'intensifient lors de la miction ou des rapports sexuels, sont également fréquentes. Des ulcères peuvent apparaître sur les parties externes.
Le traitement dépend de la gravité de l'infection.
Pour les infections simples, le traitement dure de 1 à 3 jours. Dans les cas graves, le traitement peut durer de 10 à 14 jours, voire plusieurs mois.
Les mycoses sont traitées avec des antifongiques, généralement sous forme de suppositoires vaginaux et de crèmes, ces dernières étant disponibles en pharmacie. En cas de traitement prolongé, une thérapie orale peut être nécessaire sous la supervision d'un médecin. Bien que les mycoses ne laissent pas de séquelles permanentes, elles peuvent se répéter. Dans les cas d'infections persistantes et récurrentes (quatre fois par an ou plus), il est recommandé de faire examiner également le partenaire.
Infection bactérienne du vagin
La vaginite bactérienne survient lorsque l'équilibre naturel des bactéries dans le vagin est perturbé, entraînant la prolifération de « mauvaises » bactéries. Divers facteurs peuvent modifier l'acidité du vagin, réduisant le nombre de lactobacilles bénéfiques et augmentant les bactéries anaérobies qui provoquent des symptômes désagréables.
Cette infection est plus fréquente chez les femmes sexuellement actives, en particulier celles qui changent de partenaire ou qui utilisent un stérilet. Les symptômes incluent une sensation de brûlure et de douleur dans le vagin, souvent exacerbée lors des rapports sexuels, ainsi que des démangeaisons. Les pertes sont généralement blanchâtres ou grises avec une odeur désagréable (le plus souvent de poisson), qui peut s'intensifier après un rapport sexuel ou l'utilisation de savon intime, car ces deux facteurs favorisent la prolifération rapide des bactéries.
Le traitement des infections bactériennes est essentiel car, si elles ne sont pas traitées, elles peuvent se propager aux ovaires et à l'utérus, entraînant des complications pour concevoir. Chez les femmes enceintes, une infection non traitée peut se répandre aux membranes fœtales, ce qui peut entraîner une infection de l'utérus et un accouchement prématuré.
La vaginite bactérienne est traitée avec des antibiotiques, avec une durée de traitement allant de 5 à 7 jours pour les cas bénins, et plus de 10 jours pour les cas plus graves.
Les femmes essaient souvent de soulager et traiter elles-mêmes les symptômes d'une infection vaginale. Même si certains remèdes non pharmaceutiques sont utiles et aussi nécessaires, un examen médical est parfois indispensable.
Quand faut-il consulter son médecin
Voyons dans quels cas il est indispensable de consulter un médecin en cas d'infection, sans tenter de la traiter soi-même :
▫️ Si tu suspectes une infection bactérienne. Si l'infection est effectivement d'origine bactérienne, le médecin te prescrira des antibiotiques.
▫️ Si l'infection ne s'améliore pas après le traitement. Si le traitement n'apporte aucun changement ou même aggrave la situation, des examens supplémentaires (tests microbiologiques) seront nécessaires.
▫️ Si tu remarques ou suspectes que ton partenaire présente aussi des symptômes d'infection, tels qu'une rougeur du gland, des démangeaisons ou des écoulements, même si les symptômes sont souvent absents. Le médecin te conseillera si un traitement pour tous les deux est nécessaire et prescrira une thérapie appropriée.
▫️ Si l'infection vaginale apparaît au moins 4 fois par an. Dans ce cas, le médecin peut décider d'effectuer des examens plus approfondis (tests microbiologiques) ou de prolonger le traitement.
▫️ Si l'infection se manifeste pendant la grossesse. Toute infection vaginale pendant la grossesse doit être traitée par un médecin !
La vaginite représente un véritable problème pour les femmes, car elle s'accompagne de symptômes désagréables tels que des démangeaisons, des sensations de brûlure, une mauvaise odeur et des douleurs lors des rapports sexuels. Les femmes qui souffrent régulièrement d'infections vaginales rapportent souvent qu'elles préfèrent éviter les interactions sociales, l'activité physique et les rapports sexuels pendant cette période, car elles se sentent mal dans l'ensemble, sont plus irritables, voire ressentent de la honte. En cas d'infections vaginales fréquentes, une question se pose : comment les prévenir efficacement ?
Une femme susceptible aux infections vaginales mérite un traitement individuel, pendant lequel son cas spécifique est étudié et des solutions adaptées sont trouvées. Quoi qu'il en soit, voici 5 conseils qui peuvent te protéger contre les infections vaginales récurrentes. De nombreuses femmes les ont déjà testés avec succès !
5 conseils pour te protéger contre les infections vaginales récurrentes
1. Prends soin de ta digestion
Si tu souffres souvent d'infections vaginales, réfléchis à ta digestion : est-elle régulière, irrégulière ; es-tu souvent constipée ; as-tu des ballonnements et des flatulences ; as-tu des selles liquides fréquentes ? La digestion et le microbiote intestinal influencent la flore vaginale ! Les bactéries pathogènes qui prolifèrent dans les intestins peuvent se déplacer vers le tractus uro-génital et y causer des problèmes, y compris des infections intimes.
Une alimentation saine et équilibrée est donc l'une des mesures préventives indispensables contre les infections vaginales ! Évite les aliments transformés, les acides gras trans, les glucides simples, les sucreries, l'alcool et la caféine, et veille à un apport suffisant en bonnes graisses, glucides complexes, légumes et fruits de saison, herbes, épices et aliments fermentés. Consomme régulièrement des aliments alcalins : eau de coco, dattes, raisins secs, épinards, ail, oignons, thé vert, pissenlit, orties, cannelle et gingembre. Pense également à ajouter des probiotiques de qualité. Une activité physique régulière et le fait de garder ton intestin au chaud, en buvant des boissons chaudes ou en utilisant des coussins chauffants, peuvent aussi améliorer ta digestion.
2. Dis adieu aux tampons et aux serviettes hygiéniques jetables
Les infections vaginales sont souvent provoquées ou aggravées par l'utilisation de tampons et de serviettes hygiéniques jetables. Le vagin étant humide et la température corporelle plus élevée au niveau de l'entrejambe, l'utilisation de protections hygiéniques en matériaux synthétiques empêche la muqueuse et la peau de respirer, créant ainsi des conditions idéales pour la prolifération des champignons pathogènes, qui ont besoin d'humidité et de chaleur pour se multiplier.
Les femmes souffrant fréquemment d'infections vaginales qui ont remplacé les tampons et serviettes jetables par des alternatives plus respectueuses de leur corps, comme la coupe menstruelle, les serviettes lavables ou les culottes menstruelles, ont constaté dans 60 à 80 % des cas que les infections vaginales ont disparu.
3. Hygiène intime
N'utilise pas de savons pour l'hygiène intime, car le vagin se nettoie tout seul. Le savon intime ne doit être utilisé que sur la partie externe, les grandes lèvres. Le savon à l'intérieur du vagin perturbe son pH, favorisant ainsi le développement ou l'aggravation des infections vaginales.
Évite de te raser les parties intimes, car cela crée des micro-lésions sur la peau, offrant un terrain fertile pour les champignons et les bactéries. Les poils pubiens jouent un rôle de protection mécanique contre l'intrusion de micro-organismes dans le vagin. Lorsque tu utilises des crèmes ou des suppositoires vaginaux pour traiter une infection, veille à bien laver le vagin chaque jour à l'eau tiède afin de retirer les résidus de traitement qui ne se sont pas absorbés depuis la dernière application et qui sont restées à la surface de la muqueuse ou de la peau. Après le lavage, sèche bien la partie externe de la zone intime et mets des sous-vêtements secs en coton.
4. Rapports sexuels
La première règle en cas d'infections vaginales récurrentes est d'avoir un seul partenaire sexuel ! Le changement fréquent de partenaires, avec l'échange de divers micro-organismes, augmente le risque d'infections vaginales. Après chaque rapport sexuel, il est essentiel d'uriner pour éliminer rapidement certains micro-organismes du tractus uro-génital. Ensuite, lave la région génitale avec de l'eau tiède, sèche-la bien et mets des culottes propres en coton.
5. Choisis des vêtements confortables en matières naturelles
Porte des sous-vêtements confortables en coton. Évite les strings, car ils peuvent irriter la muqueuse vaginale en s'y insérant et provoquer des micro-lésions. En outre, le port de strings augmente le risque de transfert de bactéries de l'anus vers la muqueuse vaginale. Au lieu de porter souvent des vêtements serrés (jeans, leggings), préfère des pantalons amples en coton ou des jupes, qui permettent une meilleure aération. Dormir sans sous-vêtements contribue également à une meilleure respirabilité dans la zone intime.
Pour finir, voici un dernier conseil bienveillant : suis ton cycle menstruel et note tes observations, y compris l'apparition de symptômes d'infection vaginale. Cette méthode t'aidera à identifier à quel moment du cycle l'infection apparaît le plus souvent. Ainsi, tu pourras mieux te préparer avant cette phase, adopter des mesures préventives et réduire le risque que l'infection se manifeste.
Pour prévenir les infections vaginales, tu peux également utiliser les cultures microbiologiques Her Biotic, conçues spécifiquement pour les femmes et nos besoins. Elles contiennent 6 souches soigneusement sélectionnées, essentielles à l'équilibre du microbiote intestinal. Certaines de ces souches se trouvent également dans la flore vaginale. En prenant les gélules Her Biotic, tu favorises non seulement une digestion saine et une flore intestinale équilibrée, mais tu contribues aussi à prévenir les infections vaginales. Les gélules contiennent également l'extrait de canneberge et le D-mannose, pour aider à prévenir les infections urinaires.
Sources :
▫️ Gunter, J. (2019) The vagina bible. New York: Citadel press.
▫️ Hillgers, T.W. (2010) The Na Pro Technology Revolution: Unleashing the Power in a Woman's Cycle. New York: Beaufort Books.
▫️ Leparski, S. (2019) The happy hormone guide. Bend: Blue Star Press.
▫️ Takač, I., Geršak, K. (2016) et al. Gynaecology and perinatology. Maribor: Faculty of Medecine.